Mardi 27 janvier 2009 à 19h, une rencontre littéraire avec l’auteure de « Guère d’homme » est organisée à la Bibliothèque centrale provinciale.
Fidéline Dujeu reçoit le Prix du Comité des Usagers !
C’est l’histoire d’une femme en quête d’un amour passé qui attend, qui craint le désamour, une crainte ancestrale. C’est l’histoire d’une femme qui traque sa souffrance au-dedans d’elle-même, au-delà du temps, au détour d’une guerre.
Fidéline Dujeu écrit des romans courts, tristes et gris. Il faut gratter pour rêver le bonheur. En vérité, Fidéline Dujeu écrit des romans à l’eau presque rose… Elle. L’écrivaine, l’écrivante. Ecrit sa mère, l’invente, la traverse, de vie à mort, de mort à vie. Elle se cherche sur ce chemin-là, celui de ce passé qui hante le creux de son ventre. Marie-Rose. La mère, la grand-mère, l’amante, la femme. Née à elle-même au début d’une guerre, seule, oubliée peut-être, en lutte pour la vie, contre l’amour qui la mange, sournois.
« Coquillages » et l’ « Ile berceau », les deux premiers romans de Fidéline Dujeu, ne laissaient planer aucune équivoque. Cette habitante de la verte région de Philippeville aime… la mer. Les plages battues par le vent, le clapotis des marées, le chant des sirènes, les cris des mouettes. Tous les petits bruits de la vie maritime qu’elle écoute avec recueillement, tous les silences aussi. Ces silences, ils font de la musique avec les mots, ils se lisent dans des histoires habilement menées, ils s’intègrent dans le corps des personnages. Des personnages doux mais non dénués de fêlures, forts et fragiles. Humains, infiniment humains, à l’image de Marie-Rose, l’émouvante héroïne de « Guère d’homme ». A l’image aussi de leur jeune conteuse qui consacre sa vie à l’écriture, à la lecture et à l’éducation de ses enfants.